décembre 2020 | 4 minutes
Au cours de l’année 2019, plus de 3000 stagiaires ont été formés à l’intérieur de la soixantaine d’epco du réseau suisse d’Helvartis. Qu’ils soient demandeurs d’emploi, étudiants en commerce ou en situation d’invalidité, ils ont tous, au cours de leur formation, des contacts réguliers avec la réalité économique des entreprises qui pourraient devenir leurs employeurs. L’epco évoque parfois l’image du réseau fermé de collaborateurs qui font semblant. Pourtant, il n’en est rien. De vrais mandats leurs sont souvent confiés et des liens se tissent avec les entreprises mandataires.
Pour que le réseau suisse des epco puisse fonctionner et réaliser des transactions commerciales, il faut, bien évidemment, des produits et/ou des services. Des entreprises régionales, nationales, voir même internationales sont sollicitées pour parrainer les epcos et mettre leur image et leur assortiment au service de la formation. Mais comment sont négociés ces partenariats et en quoi consistent-t-ils ? Nous avons interviewé une epco et son entreprise marraine dans la région de Bâle.
Située à Bâle, Cadolino a été fondée par l’association Aprentas en 1998. En tant qu’epco scolaire, ce sont des apprentis employés de commerce qui la fréquentent pour leur pratique professionnelle. Elle existait d’abord sous le nom de Cibalino, et a pris son nom actuel en 2000 par le biais d’un concours. En 2011, l’epco conclu un partenariat avec Läckerlihuus Basel, puis en 2019, c’est l’entreprise Sweet Basel qui signera la charte pour devenir leur entreprise marraine.
Les entreprises marraines sont actives dans différents domaines, de ce fait, nous pouvons composer notre assortiment d’articles de manière élargie. Nous privilégions les petites entreprises qui, par le biais de notre réseau, profitent également des mesures marketing.
Jusqu’à présent, c’est la direction de l’entreprise qui menait les négociations. Mais cette année, nous souhaitons motiver les stagiaires à mener leurs propres recherches pour trouver de nouveaux partenaires. Nous mettons le point d’orgue sur le fait que chacun doit pouvoir y trouver son compte et puisse profiter de cette interaction.
Les partenariats que nous entretenons avec les entreprises permettent aux participants d’avoir un lien avec l’économie. De part ces contacts, ils voient concrètement quel est l’impact de la crise due au Covid-19 sur les petites entreprises. De plus, nous avons la possibilité de soutenir notre partenaire SweetBasel par le biais d’Instagram, ce qui renforce la motivation de nos stagiaires, car ils voient que les dépliants qu’ils ont créés sont utilisés au sein même de notre entreprise marraine.
Chaque année, nous avons la possibilité de visiter l’entreprise marraine et de vivre au plus près ses activités. Ensuite, nous rédigeons un rapport qui parait à l’interne dans notre magazine d’entreprise. Nous sommes régulièrement en contact avec elle afin de générer de nouvelles informations à poster sur les réseaux sociaux. Nous savons ainsi où en est notre entreprise marraine et ce qu’elle projette à court terme.
Également située à Bâle, SweetBasel produit des confiseries selon des méthodes traditionnelles depuis près de 100 ans. Depuis 2019, l’entreprise parraine l’epco Cadolino et leur donne des mandats comme la gestion de leur compte Instagram.
Nous voulions saisir l’opportunité de travailler avec des jeunes gens motivés, parce que l’on peut beaucoup échanger, profiter les uns des autres. Et parce que soutenir la jeune génération nous tient tout particulièrement à cœur.
Ce sont nos apprentis, qui, au sein de Cadolino AG, sont chargés de gérer le canal Instagram sweetbasel.ag et de poster régulièrement leurs idées. Nous les validons et notre canal est ainsi approvisionné en permanence. Étant donné que nous ne connaissons pas assez les réseaux sociaux, cette répartition des tâches est idéale. Nos produits issus du catalogue Cadolino AG y sont également représentés, ce qui est une aubaine en tant que publicité gratuite.
Plus nous passons de temps avec les apprentis pour échanger et élaborer des plans pour les médias sociaux, plus cela génère une bonne dynamique. Ce temps investi, qui est variable, nous apporte beaucoup.
Oui, c’est le cas, surtout dans cette phase de pandémie, nous sommes reconnaissants de pouvoir renforcer notre visibilité et continuer à avoir des partenariats avec Cadolino ou d’autres entreprises.
La numérisation des métiers influence considérablement le marché de l’emploi. Helvartis a déjà commencé à préparer son réseau pour qu’il puisse former les futurs professionnels de la branche commerciale. Les coachs sont intégrés dans le développement de nos offres de formation et sont chargés d’appliquer, selon le public qui fréquente leur epco, des méthodes de travail et des outils numériques les plus en phase avec les besoins des PME.
De plus, avec la réforme de 2022, le métier d’employé de commerce va devenir plus pointu et de nouvelles fonctions vont émerger. Un groupe de développement de projets a été constitué chez Helvartis avec pour mission:
Tous ces changements seront implantés progressivement, tout en gardant, bien sûr, l’apprentissage par la pratique comme force principale de notre réseau!
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